« Les bâtiments, aussi, sont des enfants de la terre et du soleil » disait Frank Llyod Wright.
Le futur centre aquatique de Harnes en est un, s’enracinant dans l’histoire, le « déjà là », par la présence de l’irrévocable terril. Il ne nie pas l’existant, il le met à l’honneur pour réinterpreter, proposer une réponse résolument contemporaine et qui fait sens, toutes échelles confondues.
Notre projet est le vôtre, adapté aux usages exigés et en cohérence avec votre ambition technique, environnementale et d’exploitation-maintenance.
Notre parti pris privilégie le bon sens et l’authenticité, la sobriété et la justesse. Il répond à la singularité du territoire harnésien et ses enjeux :
Du pays noir au pays vert
Au regard du terril, nul ne peut rester insensible à sa matière, sa texture grumeuleuse, ce noir profond et intense, synonyme de la puissance de l’objet point d’orgue du paysage harnésien.
Le rapport à la terre signe le point de départ de l’enveloppe du bâtiment. Une cape de « charbon » en bois brûlé laissant apparaitre subtilement des stries jaunes comme souvenir de la matière originelle encore intacte. Cette enveloppe qui n’est autre qu’une ôde au « déjà là » se poursuit en une enceinte protectrice de l’ensemble, par une continuité de la façade évoluant en une clôture qui borde l’ensemble du site.
Ce registre silencieux n’apostrophe pas, au contraire, il vient intégrer, connecter, refonder. Couronné d’une nappe végétale initiée depuis les espaces verts créés ou valorisés, ce geste assoit son intégration durablement.
L’onde comme ancrage
Le terril se lit comme une accumulation de petites unités qui forment un tout, permanent et éternel. Le morcellement comme système de composition du bâtiment devient une réponse manifeste.
Le terril trouve son point d’ancrage par un socle qui s’enroule autour de lui-même pour s’ériger vers et dans le ciel. Ce mouvement rappelle la goutte d’eau qui vient rencontrer le sol, d’où nait des ondes. Ondes qui inspirent des formes à la rondeur bienbeillante pour constituer les volumes du bâtiment.
Le projet vient réunir cinq galets, aux formes irrégulières, dans une douceur qui épouse le territoire en lui rendant hommage.
Les brèches lumineuses
Le point culminant du terril, son « œil » vers lequel il construit sa verticalité, invite le regard à scruter, chercher au loin. Le rapport au ciel, par la verticalité du terril, s’inscrit dans le projet par des brêches lumineuses en périphérie de couverture.
Les eaux du futur centre aquatique de Harnes réunissent les différents publics, et donnent à lire le ciel par des puits zénithaux. Ces ouïes percent la grande voile blanche couronnant l’espace de baignade pour l’inonder de lumière naturelle.
Une large ouverture au Sud complète ces apport lumineux, enjeu majeur de confort pour ce type d’équipement, et invite à la contemplation de l’immuable terril. Clarté faite, cette orientation bioclimatique est une évidence qui fait sens au vue des préoccupations et urgences environnementales actuelles.
Une fonctionnalité lisible et efficiente
Du territoire nait le parti pris architectural qui se conjuge à la forme qui, elle, s’adapte à la fonction.
Chaque « galet » renferme une entité programmatique dont l’organisation intelligente répond au site :
- Les vestiaires au Nord-Est, directement en lien avec l’accueil
- L’administration à l’Est, directement en lien avec la halle et l’accueil
- Les locaux techniques au Nord-Ouest, discrets et sécurisés
- La pataugeoire nichée à l’Ouest en lien avec l’espace ludique-
- L’Espace Bien-Être à l’Ouest, appelant au calme et à l’apaisement
Et au centre de ces différents volumes : la halle bassins, épicentre du projet, dénominateur commun des galets épurés, rayonne. Abritée sous la voile blanche, elle se soulève vers le Sud pour dégager le panorama vers le terril.
Le hall d’accueil, lui, se glisse entre 2 galets à l’Est, invitant à pénétrer l’équipement grâce à sa grande transparence depuis l’espace public du parvis vers la halle bassins et, au-delà, le terril en arrière- plan. Cette séquence d’entrée signe un projet dont la qualité de traitement est exemplaire, des espaces extérieurs jusqu’aux espaces intérieurs.
Les flux sont distingués conformément aux exigences programmatiques et rendent l’usage de l’équipement clair et efficace selon les besoins, les publics concernés et l’affluence.
Une performance énergétique et environnementale intelligente
Du parement bois brûlé ou naturel en façade, au traitement paysagers des espaces verts qui encouragent la biodiversité
De la charpente bois lamellé-collé au revêtement acoustique bois de la halle bassins, Du système de Pompe à Chaleur (PAC) aux panneaux solaires photovoltaïques,
Le futur centre aquatique de Harnes est exemplaire par sa conception bioclimatique, son intégration réfléchie, optimale et pertinente dans son environnement.
Le choix du matériau bois traduit notre fort intérêt quant à la construction au moyen d’un matériau local, disponible, à faible empreintre carbone. La charpente de la halle bassins en bois lamellé-collé majestueuse et élancée s’inscrit dans cette aspiration.
Les espaces verts aménagés améliorent la qualité de l’air extérieur, par fixation des poussières et particules en suspension. L’albédo, ou pouvoir réfléchissant, des toitures blanches reflète la lumière, renvoyant ainsi toute la chaleur des rayons.
Les consommations d’eau et d’énergie bénéficieront d’un contrôle privilégié et ajusté. En ce sens, le coût d’exploitation sera remarquablement maitrisé, un enjeu et un atout économique non négligeable d’autant plus dans le contexte actuel.
Exemplarité, authenticité, intelligence, sont les valeurs conférées à l’ambitieux futur centre aquatique de Harnes.
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